Remaniement du gouvernement : la FSPF attend les actes

La nomination de Gabriel ATTAL à Matignon et la constitution de son Gouvernement interviennent dans une période charnière pour les pharmaciens, soumis à des difficultés croissantes et engagés dans des négociations conventionnelles déterminantes pour la survie des officines de proximité.

Après la valse des ministres chargés de la santé, la FSPF attend les actes promis par le nouveau Premier ministre. Les six personnalités qui se sont succédé avenue de Ségur depuis 2017 ont, au cours de passages parfois éphémères, engagé des chantiers majeurs. Trop peu d’entre eux ont trouvé leurs conclusions définitives, pourtant essentielles à la santé de nos concitoyens : amélioration de l’accès aux soins, soutien au réseau officinal dans les territoires fragiles, valorisation des métiers de la santé…

La nomination, ce jeudi, de Catherine VAUTRIN à la tête d’un grand ministère regroupant la santé, le travail et les affaires sociales apparaît comme un signal positif, pourvu qu’elle soit synonyme de stabilité et d’efficacité. Ces problématiques sont en effet indissociables. Les expériences de grands ministères similaires, occupés notamment par Martine AUBRY ou Xavier BERTRAND, se sont soldées non par une dilution mais par des progrès significatifs pour le système de santé.

L’articulation entre la prise en charge des patients et les problématiques de travail et de dialogue social est au cœur des enjeux actuels de l’officine : les pénuries de personnel s’ajoutent à celles des médicaments, la crise des vocations est étroitement liée à l’inflation, le ras-le-bol des professionnels se cumule à celui des patients. Des liens évidents mais qui tardent à être pris en compte par les pouvoirs publics, notamment par l’Assurance maladie.

La FSPF et les pharmaciens placent donc dans Catherine VAUTRIN, qu’ils souhaitent rencontrer le plus rapidement, leur espoir lucide de véritables changements pour la profession et de réelles garanties pour la solidité de l’officine. En résumé, ils n’attendent, avec exigence et résolution, de leur nouvelle ministre de tutelle, probablement accompagnée dans les jours à venir d’un ministre délégué, qu’une seule chose : du concret.

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