Négociation collective – salaires et prévoyance

  • Revalorisation salariale : les négociations s’achèvent sur un constat de désaccord

 

Réunis en Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) le 16 janvier dernier, les partenaires sociaux de la Pharmacie d’officine ont, en premier lieu, débattu d’une revalorisation de la valeur du point conventionnel de salaire.

 

On se souvient que le SMIC, revalorisé en dernier lieu à effet du 1er janvier 2023, a rattrapé jusqu’au coefficient 200 de la grille des salaires applicables en Pharmacie d’officine[1], malgré deux revalorisations successives de 3 % de la valeur du point de salaire intervenues dans le courant de l’année 2022.

 

En dépit d’une proposition de revalorisation de 1,8 % des organisations patronales, les organisations syndicales représentatives de salariés viennent d’indiquer qu’elles n’en seraient pas signataires.

 

La grille des salaires ainsi que le tableau des rémunérations applicables aux élèves préparateurs diffusés dans notre circulaire n° 2022-52 du 23 décembre 2022 sont donc toujours d’actualité. De même, les rémunérations versées aux étudiants qui accomplissent des aides et remplacements en officine ne sont pas modifiées[2].

 

La problématique de la revalorisation des salaires, et plus généralement de l’attractivité de la branche, sera sans aucun doute réabordée dans les prochains mois. La FSPF informera ses adhérents de tout accord de salaires qui pourrait être conclu.

 

  • Régimes de prévoyance et de frais de soins de santé des salariés : vers un double référencement

 

La période quinquennale de recommandation de l’APGIS arrivant à échéance le 31 décembre 2022, les partenaires sociaux ont débattu de l’avenir des régimes de prévoyance et de frais de soins de santé des salariés après le 1er janvier 2023.

 

A cet effet, une procédure de mise en concurrence a été lancée courant septembre et des discussions se sont également tenues avec l’assureur en place, à savoir l’APGIS et l’assureur historique KLESIA PREVOYANCE, en vue de valider une solution alternative plus favorable aux intérêts des officines et des salariés[3].

 

La FSPF, signataire de l’accord recommandant l’APGIS pour la période 2018-2022, a réaffirmé son attachement à la recommandation, mais a souhaité sécuriser tout nouvel engagement en ce sens à la conclusion d’un accord majoritaire, de la part du collège salarié.

 

Or, FO et l’UNSA, organisations syndicales de salariés majoritaires, en capacité de faire opposition à tout accord de branche qui ne leur conviendrait pas, ont rejeté toute recommandation en prévoyance et frais de soins de santé, exprimant leur préférence pour un dispositif de référencement qui associerait KLESIA PREVOYANCE et l’APGIS.

 

La FSPF, prenant acte de la position des organisations syndicales majoritaires représentatives des salariés, a accepté un double référencement des deux assureurs, dont les modalités seront précisées ultérieurement. Précisons que ce nouveau dispositif sera sans incidence en termes de continuité des couvertures prévoyance et santé, notamment pour les officines assurées à l’APGIS.

 

Enfin, les partenaires sociaux se sont unanimement déclarés attachés au maintien des prestations de Haut degré de solidarité (HDS) et ont majoritairement décidé de recommander l’APGIS pour une nouvelle période de cinq ans, en qualité de gestionnaire du Fonds HDS de la Pharmacie d’officine.

[1] Cf. notre circulaire n° 2022-52 du 23 décembre 2022.
[2] Cf. en dernier lieu, notre circulaire n° 2022-41 du 31 août 2022.
[3] Cf. FSPF-Info du 12 juillet 2022

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