Bercy dit non à la dérégulation, les difficultés économiques persistent

Ce mercredi, la FSPF était reçue à sa demande par la Direction générale des entreprises (DGE) du ministère de l’Economie.

Notre objectif était de relayer les craintes de la profession sur le risque de dérégulation qui s’accompagnerait d’une remise en cause des piliers de l’officine que sont le monopole officinal, la détention du capital et le maillage territorial.

Sensible à nos inquiétudes, la DGE a rappelé son attachement aux principes régissant la détention du capital des officines, refusant toute ouverture de ce dernier à des opérateurs non-pharmaciens et appelant à des travaux sur les risques de financiarisation du secteur.

Alertée sur la menace de déstabilisation globale du réseau, la DGE s’est déclarée attentive au maintien d’un ancrage territorial fort de l’officine et consciente du tissu économique que constituait ce secteur d’activité.

S’agissant enfin de la vente en ligne de médicaments, elle a rappelé sa volonté de préserver les équilibres économiques de la filière. Elle promet ainsi d’être à l’écoute de la profession pour toute évolution éventuelle des dispositions en la matière.

La Fédération se réjouit de la convergence des positions qu’elle défend et des déclarations de la DGE, qui a démontré une compréhension claire des enjeux actuels de l’officine et une volonté réelle de garantir les principes fondamentaux qui la régissent. La FSPF restera bien sûr attentive mais estime que la menace d’une libéralisation profonde du secteur est, à l’heure actuelle, levée.

En dépit des conclusives positives de cet échange, les difficultés de l’officine persistent. Les perspectives économiques restent sombres. L’érosion du maillage et les fermetures de pharmacie se poursuivent.

La FSPF se mobilise donc pleinement dans les négociations économiques avec l’Assurance maladie et concentre toutes ses forces dans la satisfaction de nos revendications pour assurer le maintien de la pharmacie de proximité.

La priorité, ce sont les propositions que l’Assurance maladie mettra sur la table le 14 mai prochain. La FSPF se positionnera dès le 15 mai et réunira le même jour les représentants de la profession – USPO, collectifs de groupements, ANEPF – afin d’arrêter en coordination les actions de mobilisation qui s’avèreraient nécessaires, à défaut de propositions acceptables par l’Assurance maladie.

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